BALBAIR 1997 - HIGHLANDS - 43%
Créée en 1790 et fermée de 1915 à 1947, la distillerie Balbair utilise des alambics très ventrus, surtout le Wash still (1ère distillation) ce qui donne un malt concentré sur le fruit. Ce whisky a passé 10 ans dans des fûts américains et quelques fûts de sherry de second remplissage.
Nez : léger, frais, malté, fruité (poire, pomme), marqué par le caramel pour certain. Des notes très légèrement fumées ont été perçues après aération.
Bouche : douce, ronde (caramel) à l’attaque puis des notes de bois (vanille et épices douces), sensation huileuse et fruitée (prune jaune).
Finale : moyennement longue, douce, vanillée et rehaussée par le picotement du gingembre.
Bien pour une mise en bouche et pour faire découvrir le whisky à des non initiés. Le coté doux et caramel a laissé les plus passionnés d’entre nous de glace. Glace que l’on peut ajouter d’ailleurs pour renforcer le côté fruité, gourmand à l’apéritif.

YOICHI 10 ANS - JAPON - 45%
Fondée en 1934 sur l’île d’Hokkaïdo au nord du Japon, la distillerie Yoichi est une des rares à malter son orge sur place une fois par an (le reste venant d’Ecosse). Ce single malt provenant de l’assemblage de fûts hogshead de 1er remplissage confectionnés à la distillerie à partir de fûts de bourbon, a été élu Best of the Best par Whisky Magazine en 2001.
Nez : ferme, marqué par le bois brûlé et les épices. Fruité (abricot bien mûr, pruneau), orge malté et fraîcheur mentholée. Après quelques minutes qui n’a pas pensé à un armagnac ?
Bouche : attaque ronde, vanillée et fleurie (iris, lavande pour la fraîcheur). Le boisé très bien intégré développe le caractère fruité,  toujours l’abricot, raisin sec et l’orange.
Finale : longue, complexe. Bel équilibre entre les notes boisées, fruitées et florales. Torréfaction, café et fumée.
Embouteillage de référence du groupe Nikka, ce Yoichi 10 ans a fait l’unanimité ce soir là. Beaucoup d’élégance et de personnalité, une belle maîtrise du bois, un fumé précis, autant d’éléments qui confirment que le Japon est un grand producteur de Whisky.
De l’apéritif au digestif, en passant par une assiette de poissons fumés, vous trouverez toujours une occasion pour l’apprécier.

PORT ELLEN 1979 - 7TH ANNUAL RELEASE-ISLAY - 53.8%
Port Ellen est la plus méridionale des distilleries d’Islay, située dans le village homonyme en bord de mer, non loin de Laphroaig et Lagavulin. Fondée vers 1820, elle fit faillite peu de temps après et fut cédée en 1836 à John Ramsey (figure emblématique du monde du whisky) qui fut un des premiers à comprendre l’intérêt de l’exportation vers les U.S.A.
Fermée en 1925, la distillation ne repris qu’en 1967 après une restructuration importante qui permit de doubler la capacité de production.
Stoppée de façon définitive  en 1983, car le groupe propriétaire possédait aussi dans son giron Lagavulin et Caol Ila, la distillerie continue de faire fonctionner sa malterie qui fournit en matière première les autres distilleries de l’île ainsi que celle de Jura. Elle perd sa licence en 1992 et les bulldozers commencent à détruire les fours.
Honte à eux !!
Nez : riche, tourbé mais pas aussi violent que d’autres Islay. Agrumes confits, fleurs, fruits mûrs, chocolat puis des notes végétales. Évolution constante au fur et à mesure de l’ouverture.
Bouche : vive, puissante mais pas brûlante (vous êtes sûr qu’il fait 53.8% ?), des notes camphrées, animales et iodées, une pointe gourmande à la rose, aux fruits rouges, le volume augmente, chaleureux, se prolongeant sur la réglisse, la badiane, le thé fumé, la cendre et le sel. Quelle présence !!!
Finale : longue, longue, gourmande (prune, pomme), fruits secs, herbes et racines (gentiane, réglisse), fumée de tourbe, embruns.