WHISKY CLUB RIQUET

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Tag - île d’Islay

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jeudi 21 février 2008

Soirée du 21 février 2008

BALBAIR 1997 - HIGHLANDS - 43%
Créée en 1790 et fermée de 1915 à 1947, la distillerie Balbair utilise des alambics très ventrus, surtout le Wash still (1ère distillation) ce qui donne un malt concentré sur le fruit. Ce whisky a passé 10 ans dans des fûts américains et quelques fûts de sherry de second remplissage.
Nez : léger, frais, malté, fruité (poire, pomme), marqué par le caramel pour certain. Des notes très légèrement fumées ont été perçues après aération.
Bouche : douce, ronde (caramel) à l’attaque puis des notes de bois (vanille et épices douces), sensation huileuse et fruitée (prune jaune).
Finale : moyennement longue, douce, vanillée et rehaussée par le picotement du gingembre.
Bien pour une mise en bouche et pour faire découvrir le whisky à des non initiés. Le coté doux et caramel a laissé les plus passionnés d’entre nous de glace. Glace que l’on peut ajouter d’ailleurs pour renforcer le côté fruité, gourmand à l’apéritif.

YOICHI 10 ANS - JAPON - 45%
Fondée en 1934 sur l’île d’Hokkaïdo au nord du Japon, la distillerie Yoichi est une des rares à malter son orge sur place une fois par an (le reste venant d’Ecosse). Ce single malt provenant de l’assemblage de fûts hogshead de 1er remplissage confectionnés à la distillerie à partir de fûts de bourbon, a été élu Best of the Best par Whisky Magazine en 2001.
Nez : ferme, marqué par le bois brûlé et les épices. Fruité (abricot bien mûr, pruneau), orge malté et fraîcheur mentholée. Après quelques minutes qui n’a pas pensé à un armagnac ?
Bouche : attaque ronde, vanillée et fleurie (iris, lavande pour la fraîcheur). Le boisé très bien intégré développe le caractère fruité,  toujours l’abricot, raisin sec et l’orange.
Finale : longue, complexe. Bel équilibre entre les notes boisées, fruitées et florales. Torréfaction, café et fumée.
Embouteillage de référence du groupe Nikka, ce Yoichi 10 ans a fait l’unanimité ce soir là. Beaucoup d’élégance et de personnalité, une belle maîtrise du bois, un fumé précis, autant d’éléments qui confirment que le Japon est un grand producteur de Whisky.
De l’apéritif au digestif, en passant par une assiette de poissons fumés, vous trouverez toujours une occasion pour l’apprécier.

PORT ELLEN 1979 - 7TH ANNUAL RELEASE-ISLAY - 53.8%
Port Ellen est la plus méridionale des distilleries d’Islay, située dans le village homonyme en bord de mer, non loin de Laphroaig et Lagavulin. Fondée vers 1820, elle fit faillite peu de temps après et fut cédée en 1836 à John Ramsey (figure emblématique du monde du whisky) qui fut un des premiers à comprendre l’intérêt de l’exportation vers les U.S.A.
Fermée en 1925, la distillation ne repris qu’en 1967 après une restructuration importante qui permit de doubler la capacité de production.
Stoppée de façon définitive  en 1983, car le groupe propriétaire possédait aussi dans son giron Lagavulin et Caol Ila, la distillerie continue de faire fonctionner sa malterie qui fournit en matière première les autres distilleries de l’île ainsi que celle de Jura. Elle perd sa licence en 1992 et les bulldozers commencent à détruire les fours.
Honte à eux !!
Nez : riche, tourbé mais pas aussi violent que d’autres Islay. Agrumes confits, fleurs, fruits mûrs, chocolat puis des notes végétales. Évolution constante au fur et à mesure de l’ouverture.
Bouche : vive, puissante mais pas brûlante (vous êtes sûr qu’il fait 53.8% ?), des notes camphrées, animales et iodées, une pointe gourmande à la rose, aux fruits rouges, le volume augmente, chaleureux, se prolongeant sur la réglisse, la badiane, le thé fumé, la cendre et le sel. Quelle présence !!!
Finale : longue, longue, gourmande (prune, pomme), fruits secs, herbes et racines (gentiane, réglisse), fumée de tourbe, embruns.

jeudi 11 octobre 2007

Soirée du 11 octobre 2007: BRUT DE FUT

LONGMORN 16 ANS
Créée en 1893 par John Duff à l’époque où l’Ecosse est inondée de whiskies et malgré sa position avantageuse dans le marché de l’époque, il doit vendre la distillerie au début du XXème pour éponger ses dettes.
Vieillissement dans des fûts de chênes américains de 1er remplissage (caractère plus rond et plus crémeux) et français de 500, 250 et 190 litres.
Couleur : doré soutenu
Nez : 1er nez puissant et alcooleux, puis riche, complexe, bois doux, miel, fruits mûrs. Avec le temps fondant au caramel, toffee, beurre de cacao.
Bouche : puissante, ample et maltée. Attaque sur le fruit et les fleurs, cœur de bouche vanillé, épices (cumin, cardamome, cannelle et muscade). On note une pointe mentholée.
Finale : longue et ronde, on revient sur le fruit et développement sur le chêne, l’encens. Toujours des épices (gingembre)

NIKKA FROM THE BARREL 51.4%
La production de whisky au Japon a commencé vers 1870, mais la première production commerciale a eu lieu en 1923 grâce à Matasaka Taketsuru qui fonda Yamazaki ( 1ère distillerie créée).
Pendant longtemps le style japonais se limitait à copier le plus possible les whiskies écossais notamment en choisissant d’implanter des distilleries dans des zones géographiques semblables.
Même si cela diminue grâce aux innovations des distilleries, on retrouve toujours cela sur les blends et les vatted malt. Il paraîtrait même que les japonais utiliseraient des singles malts écossais pour l’élaboration de leurs propres whiskies d’assemblage. Nikka possède Ben Nevis, Suntory possède Auchentoshan et Bowmore. Ceci explique peut-être pourquoi certain ont eu un sentiment de déjà bu.
Couleur : vieil or .
Nez : fin, floral, fruité (abricot), clou de girofle et cuir.
Bouche : ferme à l’attaque,épicée,boisée évoluant sur le fruit mûr(pêche),pomme caramélisée.
Finale :longue, touche marine, fruits mûrs(prune, pêche), vanillée.

CONNEMARA 58.8%
Faire renaître une tradition oubliée en Irlande : la tourbe. Ici c’est le caractère végétal de la tourbe et pas phénolique comme sur Islay.
Très étonnant tant sa puissance surprend par rapport à la douceur habituelle des whiskeys. John Tealing, fondateur de la distillerie Cooley (d’où sort Connemara) a eu à cœur de rendre son indépendance au whiskey car il n’existait dans les années 1970-1980 plus qu’un seul producteur pour toutes les marques existantes. En 1987 il rachète une ancienne distillerie d’alcool sur la côte est (péninsule de Cooley) rénove tout et se lance dans l’élaboration de whiskeys tourbés comme ils l’étaient à l’origine.
Nez : tourbé, note boisée se révèle intensément puis médicinale quand on le chauffe.
Bouche : ample, puissante, très aromatique, fruits rouges et épicées.
Finale : très longue et douce, notes de tourbe bien présentes. « on se consume de l’intérieur ».
Une bonne et franche surprise qui a conquis pas mal d’entre vous.

CAOL ILA 59.4%
Installé sur la côte septentrionale de l’île d’Islay. La quasi-totalité du distillat produit, incolore et aux notes herbacées, est destiné aux assemblages des blends. C’est un des plus prisé et durant une partie de l’année la production de malt est même non tourbée.
Mais quand on pense Islay, on pense embruns, iode, goût tourbé acre et fort. 34 ppm ce n’est pas le plus puissamment tourbé des malts d’Islay mais il n’est pas timide non plus. Ne sont exclusivement utilisées que d’anciennes barriques de bourbon.
Couleur : jaune clair à reflets verts.
Nez : puissant, tourbé, évolue avec élégance sur l’orge malté fumé, bâton de réglisse et amande.
Bouche : attaque exceptionnellement ferme et nette puis onctueuse, huileuse, salée puis se développent des notes herbacées (tabac frais), fruitées (prune, poire), fumée et chocolatée.
Finale : orge malté, fumée, fumée et se prolonge sur de fines notes de fruits secs (noisette, amande).
Incontestablement le plus puissant de la soirée, un peu trop pour certaine d’ailleurs. Attention à la dilution trop poussée qui donne des notes de caoutchouc.