Tartan Braeval Distillery–1998-2009–bottled by Douglas Laing- 40%vol -70cl – 39 euros
Fondée en 1973 sous le nom de Braes of Glenlivet, la distillerie était destinée uniquement à produire des malts pour les blends de the Chivas et Glenlivet Group.
En 1995 elle changea de nom pour Braeval parce que le propriétaire de la distillerie voulait supprimer du nom la mention “Glenlivet”, étant également propriétaires de la distillerie “The Glenlivet” qui s’est longtemps battue pour l’exclusivité du nom. Il n’y a pas de propre chai et le new spirit est acheminé en camion à Keith chez Chivas.
La mécanisation permet à une seule personne de s’occuper du processus de fabrication dans cette distillerie qui est la plus haute d’Ecosse (355 mètres).
Couleur : or à reflets verts.
Nez : frais, agréable, poire, pêche et lactique (fromage blanc). Des notes végétales de type poivron ont été détectées dans le verre magique.
Bouche : Attaque franche, légère amertume de fruit vert puis yaourt aux fruits et épices (piment doux).
Finale : Gourmande et moyennement longue, elle reste sur les mêmes types d’aromes et est marquée par la sucrosité.
Une mise en bouche simple et tout en douceur. Le fruit marque énormément ce qui lui donne une texture presque sucrée que certains ont trouvé trop marqué. Whisky d’apéritif, il conviendra aussi pour être bu en long drink.

Nikka Taketsuru 12 ans – Pure Malt – 40%vol – 66cl – 44 euros
La réputation des Taketsuru 17 et 21 ans n'est plus à faire. Ce jeune 12 ans n'as pas à rougir de ses illustres aînés tant il présente d'équilibre et de fraîcheur.
Couleur : Or à reflets bronze.
Nez : Doux, pâtissier, bien malté. Evolue sur des notes florales et fruitées comme la pomme cuite, la confiture de prune et la pêche jaune. Pointe de vanille et de cappuccino.
Bouche : Aussi douce que le nez, toujours la pomme (crumble, jus), noisettes grillées, châtaigne, puis le malt et les céréales. Une touche salée est accentuée par le caramel au beurre salé. Pas énormément complexe mais agréable.
Finale : Moyennement longue, pomme verte, les cookies à la vanille, la tarte aux pommes et le sel.
Plus de complexité par rapport au premier. Un nez expressif et gourmand, en évolution constante au fur et à mesure de l’ouverture jusqu’à un creux qui a déçu certains. On reste dans un style fruité mais cette fois-ci l’équilibre est plus abouti.

The English Whisky Co - Saint Georges distillery Chapter 4 - 46%vol - 70cl - 46 euros
Mis en bouteille au fût par fût, St George est issu d’un ex fût de bourbon de premier remplissage distillé en février 2007 sous la houlette de Iain Henderson, anciennement « Monsieur Laphroaig ».
C’est en décembre 2006 que pour la première fois s’écoulait le premier “New Spirit” des alambics de la distillerie St George. Construite dans le Norfolk au coeur d’une région réputée pour la qualité son orge, St George est à ce jour la seule distillerie de malt d’Angleterre. Elle tire son eau d’une source souterraine qui s’écoule sous la distillerie même. St George produit un malt tourbé et non tourbé. Prés de 13 fûts sont remplis chaque semaine.
N’ayant passé que 18 mois en fût, il ne peut pas prétendre à l’appellation whisky ; notez que son malt est tourbé à 50 ppm.
Couleur : Or pâle, vin blanc.
Nez : Vif, végétal, légèrement citronné puis évolue sur les épices des notes plus laiteuses et enfin la cendre. Moyennement fumé, il a besoin d’un bon quart d’heure pour s’exprimer pleinement.
Bouche : grasse, presque sucrée pour certains, bâton de réglisse, herbes amères et pointe de café.
Finale : courte à moyenne avec une petite amertume type quinine, ginger tonic et une sensation fumée qui n’est pas loin de nous rappeler Islay.
Dans l’ensemble, c’est plutôt une bonne surprise. Il a l’air déjà en place, mature, ce qui s’explique par le fait que les arômes empyreumatiques écrasent les notes d’alcool que l’on retrouve sur des eaux de vie jeunes. Il a besoin lui aussi de 15-20 minutes d’aération pour s’exprimer. Les notes fumées/tourbées sont discrètes et fraîches et il sera intéressant de voir ce qu’il donnera dans une dizaine d’année.

Une reprise dans la douceur donc, où les avis étaient partagés entre le Nikka et le Saint Georges loin devant le Braeval qui ne nous a pas inspiré beaucoup de passion.
Enfin, nous sommes heureux d’accueillir au sein du club, Mikael, fervent ambassadeur de la Bretagne.

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