WHISKY CLUB RIQUET

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vendredi 30 avril 2010

Soirée Compass Box

Cette soirée restera, sans exagérer, une de nos plus belle réunion depuis le début du club.
A travers ce type de dégustation, nous avons pu cerner le travail d’une maison et même si les produits sont tous bien différents cela donne une idée du style que recherche le whisky-maker.

Asyla - blended scotch whisky - 40%
Ce whisky résulte de l'assemblage de trois single malts du Speyside (Linkwood, Glen Elgin et Cragganmore) et de deux whiskies de grain provenant de la distillerie Cambus (fermée en 1993) et Cameronbridge.
Couleur : jaune pâle à reflets verts.
Nez : frais et parfumé, il est marqué par l'onctuosité de la céréale (orge maltée) et par la fraîcheur des agrumes (orange). Il révèle, après aération, de fines notes herbacées (foin coupé).
Bouche : équilibrée et mentholée, elle évolue sur les fruits (melon), les fleurs (anis, menthe) et sur l'amande verte. Généreuse, elle se développe sur la poire, les fruits rouges et sur d'élégantes notes vanillées.
Finale : tendre et fraîche, elle révèle le caractère harmonieux de l'assemblage, conjuguant complexité et richesse d'expression.
Parfaite mise en bouche qui tire de son mode de vieillissement en fûts de chêne américain de premier remplissage, la quintessence de son bouquet.
A noter que si ce blend est aussi agréable c’est aussi parce qu’il est composé de 50% de whiskies de malt.

Oak Cross – vatted malt – 43%
Oak Cross illustre le style fruité, légèrement boisé et épicé des malts typiques des Highlands. Elaboré à partir de single malt sélectionnés au sein des distilleries des Highlands du nord, dont Teaninich, Oak Cross hérite des malts en provenance de Brora son caractère fruité et de ceux de Caron son poids et sa profondeur. Ces malts sont âgés de 10 à 12 ans.
Couleur : or vif à reflets verts.
Nez : fin, subtil. Ses notes de pomme verte et d'herbe fraîchement coupée évoluent sur la bouillie d'orge et l'anis étoilée. Il se développe sur les fruits secs (pomme) et la cannelle. Evoque le parfum vétiver.
Bouche : ronde, pleine, elle dévoile des notes d'agrumes (orange, clémentine), d'épices (poivre) et de fleurs (lys). Elle est rehaussée d'une pointe de sel et de noix verte.
Finale : longue, gourmande. La poire mûre côtoie les fruits rouges (cassis, cerise griotte). Elle évolue sur l'amande verte et les herbes aromatiques (thym, sarriette). La rétro-olfaction revient en force sur l'orge maltée.
Le malt reprend le pouvoir avec une dominance de fruit et toujours le même plaisir et cette fraîcheur qui vous invite à reprendre la dégustation.

The Spice Tree – vatted malt – 46%
Issu d’un premier élevage en fûts de chêne américain de premier et de second remplissage, The Spice Tree est vieilli une seconde fois dans des fûts montés de têtes fortement chauffées, construites à partir de chênes français des Vosges.
Couleur : or vif à reflets vieil or.
Nez : à la fois riche et profond. Tout en largeur, presque en rondeur, avec ses notes de céréales (malt vert) et de fruits mûrs (pomme, poire). Tout en profondeur avec sa succession d’épices (cannelle, muscade), de fruits secs (amande, abricot) et d’agrumes confits (pamplemousse, citron) enrobés de bois précieux et de cire d’abeille.
Bouche : équilibrée, enveloppante. Sa douceur fruitée (mirabelle, prune) est perceptible. Oubliée, la relative sècheresse du nez, tout au plus, l’amertume de l’orge maltée montre-t-elle le bout de son nez. De toute façon, mis à part la touche de vert qu’elle apporte, elle n’a aucune influence. La vanille et quelques fruits exotiques (ananas, mangue, goyave) accentuent son caractère onctueux.
Finale : longue, ferme. Les épices (le clou de girofle en plus) sont complètement fondues aux fines notes de chêne, de vanille et de noix fraîche.
Les 4 ans d’absences, suite à la polémique de la première version (utilisation de copeaux) n’auront en rien enlevé au caractère épicé de ce dram. Première surprise de la soirée, même si nous l’avions déjà goûté, car je n’ai pas le souvenir d’avoir jamais bu un whisky aussi épicé.

The Peat Monster – vatted malt – 46%
Ce Vatted malt non filtré à froid résulte de l'assemblage de quelques fûts des distilleries Ardmore (Speyside) le plus fumé des single malts du Speyside et Caol Ila (île d'Islay). Un monstre qui se prend pour un dragon.
Couleur : jaune paille à reflets verts.
Nez : vif et concentré. Le premier nez phénolique est également marqué par les agrumes et les fruits (poire). Il évolue sur la fumée. Le caractère marin (œufs de poisson) du Caol Ila devient de plus en plus présent. La dilution révèle des notes d'amande douce.
Bouche : puissante. Attaque franche sur le bâton de réglisse. Elle se développe sur l'âcreté de la tourbe et les épices (poivre).
Finale : longue et persistante sur des notes de cendre froide.
Qui a dit que les malts d’Islay ne pouvaient pas se marier avec d’autres ? Ce Peat Monster en est un bon exemple. Sans être aussi « monstrueux » que son nom le laisse entendre, il permet aux novices d’avoir une première approche accessible des whiskies d’Islay.

The Peat Monster Reserve – vatted malt – 48.9%
Pour le 5ème anniversaire de son malt le plus réputé, John Glaser, fondateur de Compass Box, a imaginé une version encore plus tourbée, plus fumée, plus riche et plus forte en degré.
Et pour ne pas faire dans la demi-mesure, The Peat Monster Reserve est exclusivement disponible en magnum de 150 cl. Comme toujours avec les créations de John Glaser, l’équilibre de ce nouveau Peat Monster frôle la perfection.
A l’instar des gens du sud, il sort vite de sa réserve et se révèle particulièrement volubile. Longtemps après, il évoque un champ d’orge ondulant sous le souffle d’une brise légère chargée d’embruns et de sel. Mais qui se cache donc derrière ce « monstre de tourbe » ?
Couleur : jaune pâle à reflets verts.
Nez : fin, élégant. Mélange agréable de cendres, de citron et de malt vert, il évoque un calisson d’Aix avec ses notes d’anis. Egalement fumé (saumon) et poivré, il devient médicinal (baume du tigre) à l’aération.
Bouche : ronde, suave. Elle se révèle printanière avec ses notes finement tourbées, réglissées et florales (muguet, lilas blanc). Agrémentée de chocolat noir, la tourbe se fait de plus en plus présente.
Finale : longue, précise. Le chocolat, la tourbe et la noix fraîche forment un triptyque très fondu. Après un détour par les agrumes, elle revient sur les notes anisées du nez, plus exactement sur le fenouil.
Ici la fumée prend le pouvoir et le degré plus important lui donne encore plus de charme, de profondeur et de complexité. Deux whiskies en un ici, ce qui devrait nous faire 3 litres au final !!!

Hedonism - vatted grain - 43%
Rares sont les single grain à posséder une palette aromatique et gustative aussi intense et nuancée que l'Hedonism élaboré par John Glaser. Hedonism de Compass Box a été élue meilleur whisky de grain du monde aux World Whiskies Awards 2008.
Couleur : jaune pâle.
Nez : exotique, il révèle de fines notes de vernis, de céréales (maïs), de vanille, puis s’ouvre sur les fleurs blanches et les fruits confits (poire).
Bouche : soyeuse et gourmande, elle dévoile d'onctueuses notes de beurre, de bonbon au caramel et de noix de coco.
Finale : longue, elle revient avec fraîcheur sur les céréales et le chêne
Une série limitée unique constituée de vieux et rares whiskies de grain issus de fûts de chênes américains en provenance des distilleries Cameronbridge et Cambus. Tous les whiskies ont entre 12 et 28 ans, la moyenne étant autour de 20 ans. Belle découverte là aussi.

Hedonism Maximus – vatted mgrain - 46%
Après avoir été l’un des premiers à créer un vatted grain (Hedonism), trait d’union parfait entre l’Ecosse et les Etats-Unis, John Glaser innove une nouvelle fois avec une version millésimée qui atteint des sommets en matière de whisky de grain. Un small batch qui résulte de l’assemblage de deux fûts de bourbon : millésime 1965 de la distillerie Invergordon et un vintage 1979 de la distillerie Carsebridge.
Couleur : jaune doré.
Nez : fin, racé. Présence de vernis et de térébenthine. Puis des notes crémeuses de vanille et de noix de coco transcendent son caractère acidulé. Evoque à ce stade un bourbon. Il évolue sur des notes d’herbes sèches, de thym, de pomme et d’épices.
Bouche : à la fois vive et gourmande (vanille bourbon, noix de coco), elle se révèle également riche et exubérante. Marquée par le poivre, les agrumes confits, le raisin et la pêche blanche, elle se développe sur la verveine et d’agréables notes mentholées.
Finale : longue et délicate à souhait, elle dévoile avec précision le miel d’acacia et le zeste de citron. Elle se prolonge sur des notes de cappuccino et de moka.

Orangerie - whisky infusion - 40%
Après deux années d’absence, Orangerie est enfin de retour. N’en voulons pas trop à John Glaser de nous avoir fait patienter aussi longtemps car le résultat est à la hauteur de nos attentes. Ne lui dites surtout pas qu’il s’agit d’une simple liqueur de whisky. Demandez-lui plutôt de vous parler de sa recette. Il se fera un plaisir de vous expliquer de A jusqu’à Z comment il a fait macérer des zestes d’oranges fraîches Navalino pelés à la main, de la casse d'Indonésie et des clous de girofle de Ceylan dans un assemblage de whiskies méticuleusement sélectionnés (malt des Highlands et grain des Lowlands).
Couleur : jaune dorée soutenue.
Nez : fin, subtil. L’orange s’exprime sous toutes ses formes : sucrée, sanguine, acidulée (bergamote), de marmelade, sans oublier les zestes. Mentholé, il révèle ensuite les plantes aromatiques (verveine, sauge), le citron vert et le foin coupé.
Bouche : ronde, ferme. Peu sucrée, elle est dans un premier temps laiteuse et confite (orange). A partir de maintenant le whisky prend l’ascendant. Elle se développe sur les épices (muscade, gingembre), l’orge maltée et sur des amers rafraîchissants.
Finale : longue, précise. Elle revient sur les plantes aromatiques (fenouil, verveine), la menthe et les épices (coriandre) avant de devenir exotique (passion, kiwi, banane) et fruitée (poire william). L’orge maltée appose sa signature.

Encore, encore, il ne manquait que le dessert de Pierre du restaurant Coté Vestiaire et la soirée frôlait la perfection. Remarquez, nous n’en étions quand même pas très loin.
Vous voilà plus qu’affûtés sur la gamme de John Glaser en attendant de découvrir ses nouvelles expériences, recherches et créations.
Un grand merci à Frédéric GRANGE de la maison du Whisky qui, malgré son petit coup de froid, nous a proposé un très bon moment de dégustation.

samedi 3 avril 2010

Soirée de mars 2010

AUCHENTOSHAN 12 ANS – 40%
La distillerie a probablement été fondée vers 1825 par des réfugiés irlandais fuyant la famine dans leur pays.
Ceci pourrait expliquer le procédé de fabrication basé sur la triple distillation, comme en Irlande.
Auchentoshan est l'une des dernières distilleries des Lowlands en activité. Une grande partie de la production est destinée aux embouteilleurs d'assemblages, et une partie se retrouve dans le blend Rob Roy commercialisé par la compagnie même.
Ce single malt des Lowlands provient de l’assemblage de fûts de bourbon et de fûts de sherry.
Couleur : or à reflets ambrés.
Nez : rond, pâtissier, bouillie de céréales à l’attaque. On perçoit qu’il y a une petite partie de fût de sherry puis il devient assez floral. La triple distillation lui confère cette douceur, rondeur  caractéristique.
Bouche : c’est bien un Lowland ; plus riche que leur entrée de gamme, certes, mais dans un registre un peu trop pâtissier pour la plus part d’entre vous. Fruits mûrs, notes de miel, de caramel, de noix et toujours ces fleurs capiteuses.
Finale : moyennement longue, maltée, sur le moka et le cake pour les uns, le caramel pour les moins enthousiastes.
Un nez très gourmand, agréable et une bouche un peu trop « rien ne déborde, juste au milieu » qui est heureusement soutenue par une pointe de sel.

ARRAN 10 ANS – 46%
La distillerie de l'île d'Arran a été créée par Harold Currie, ancien directeur de Chivas et de House of Campbell. L'eau-de-vie élaborée par la distillerie a officiellement droit à l'appellation scotch whisky depuis l'été 1998.
L'île d'Arran est parfois nommée l'”Ecosse en miniature”, parce qu'elle possède toutes les variétés de paysages qu'on trouve en Ecosse, avec des montagnes, des plaines, des lacs, des vallées et des châteaux royaux.
L'île comptait à l'époque une cinquantaine de distilleries, pour la plupart clandestines.
Une partie des fûts sont stockés dans les chais de Springbank, par manque de place et absence de licence d'agrandissement des chais actuels.
Le whisky d'Arran est utilisé dans nombre d'assemblages, notamment Loch Ranza et Holy Isle Cream Liqueur. Non filtré à froid, il résulte de l'assemblage de 60% de fûts de bourbon et 40% de fûts de sherry.
Couleur : or soutenu.
Nez : net, frais et élégant, il est marqué par les fruits à chaire blanche (poire) et le malt, son petit côté marin rappelle un peu Bruichladdich. La bouillie de céréale nous montre sa jeunesse.
Bouche : douce et huileuse. Attaque franche et précise. Notes de poire, de pomme à cidre. Elle évolue sur les fruits mûrs, les fruits secs.
Finale : les agrumes dominent (orange). Herbacée (foin coupé), elle se prolonge sur  la réglisse, les racines ce qui lui garde sa nervosité.
Il ne rentre pas dans la catégorie des monstres de complexité, mais tout est en place et l’ensemble est très plaisant.

BENROMACH 'Traditional' - 40%
La distillerie fut fondée au cours des dernières années du “whisky-boom” au 19ème siècle, en 1898 par Duncan MacCallum qui était à l’époque le propriétaire de la distillerie Glen Nevis de Campbeltown et F.W Brickmann, négociant à Leith.
Benromach fut fermée en 1983 et pratiquement entièrement démantelée. Seuls les wash backs ont échappé au démantèlement.
En 1992 Gordon & MacPhail racheta les bâtiments (vides) ainsi que les stocks restant à UDV. Ces stocks ont permis de financer la reconstruction de la distillerie qui fut rouverte officiellement en 1998.
Cette version renoue avec la tradition des single malts du Speyside d'antan plus tourbés que ceux produits aujourd'hui.
Couleur : jaune paille, vin blanc.
Nez : jeunesse, fraîcheur et élégance, il dévoile de belles notes vanillées, herbacées  et légèrement tourbées (caoutchouc). Il évolue sur les agrumes (citron, citronnelle).
Bouche : ronde et équilibrée, elle est marquée par la céréale, la vanille et le caramel. Elle se développe sur la violette et la fraîcheur.
Finale : moyennement longue, délicates notes de fruits (orange confite, coing, pomme) et fines notes tourbées, fumées qui  laissent penser à un whisky provenant de l'île d'Islay.
La bonne surprise de la soirée de part sa netteté, sa rondeur et la fumée qui nous ramène vers notre univers de prédilection.

mercredi 10 février 2010

Soirée du 22 janvier 2010: bilan et « bouteille d’exception »

La troisième saison se termine et il est temps de faire un petit bilan de cet exercice :
- 8 soirées dont notre repas et la sortie au mois d’avril au Whisky Live à Marseille.
- 26 whiskies dégustés:14 écossais, 3 irlandais, 3 américains, 2 japonais, 4 autres (gallois, anglais, indien et néo zélandais).
- Le lancement de l’opération « Un fût pour Riquet »

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mercredi 4 novembre 2009

Soirée du 4 Novembre 2009

Après une année de dégustation bien remplie, nous nous devions de terminer 2009 par une soirée différente, inattendue, extravagante.
Différente elle le fut, puisque pour la première fois c’est un voisin écossais et en kilt qui est venu nous présenter quelques flacons de chez Bruichladdich.
Inattendue car peu d’entre nous ne pensait déguster un jour un Organic Whisky ; extravagante enfin avec ce Black Art et ce vrai/faux Port Charlotte 8 qui resteront dans nos mémoires un moment j’en suis certain.
Un grand merci à la maison Dugas, représentée par Nicolas Miquel et Donald MacKenzie, qui une fois de plus nous a offert la possibilité de découvrir d’excellents drams.

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vendredi 9 octobre 2009

Soirée du 9 octobre 2009

GLENGLASSAUGH - New Spirit Drink - 50%
"The spirit drink that dare not speak its name" : l'alcool qui n'ose pas dire son nom, une cuvée spéciale du single malt Glenglassaugh non vieillie célébrant la réouverture de cette mythique distillerie après 22 années de fermeture (1986-2008).
Une édition spéciale limitée à 8160 bouteilles, soit 4080 Litres correspondant à la production d'une seule cuvée de ce single malt. Comme elle n'est pas vieillie en fûts de chêne, elle ne peut porter le nom de whisky (vieillissement minimum de trois ans en Ecosse).
Couleur : incolore, devient trouble après dilution.
Nez : net, pas extraordinairement fruité ni ouvert à l’attaque, mais frais et agréable. Il s'ouvre sur la crème caramel et la crème anglaise avant de céder la place à de douces notes de foin et d'herbe fraîchement coupée. Il devient floral et fruité, ananas et citron avec un soupçon d'abricot, de poire et de prune.
Bouche : puissante telle une vague de poivre et de piment laissant ensuite la place au toffee. Toujours cette sensation d’alcool de fruits (poire, framboise)
Finale : moyennement longue, nette et fruitée. Des épices et une pointe d’amertume (type bière) viennent en rétro olfaction.
Les plus septiques parleront d’une vodka, pourquoi pas, mais alors d’une très bonne vodka. La surprise a été grande et il faut reconnaître qu’il aurait été difficile de dire à l’aveugle qu’il s’agissait d’un whisky ; oh excusez moi, d’un alcool qui n’ose pas dire son nom.
Intéressant de voir que dès le départ, on peut trouver les arômes les plus fins (fleur, fruit) et que faire une petite infidélité au classicisme du Malt n’est pas si déshonorant, en tout cas, pas quand on se fait plaisir.

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samedi 3 octobre 2009

Soirée du 11 septembre 2009

Bonjour à tous,
Cette année, la rentrée est placée sous le signe de la nouveauté et de l’insolite.
A défaut d’avoir pu obtenir à temps le New Spirit de la distillerie Glenglassaugh (ce sera pour le mois prochain), nous avons dégusté un malt normalement destiné exclusivement aux blends de la maison Chivas. Puis nous avons fait notre petit tour au pays du soleil levant pour voir si le père fondateur du whisky japonais a de quoi être fier de cette cuvée qui porte son nom.
Enfin, nous avons testé le voisin anglais qui a sorti une version tourbée de l’unique malt d’Albion et nous avons fait le point sur le projet de mise en bouteille de la cuvée du club.


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lundi 25 mai 2009

Soirée du 7 mai 2009

BERNHEIM - straight whiskey - 45%
Ce straight whiskey à plus de 51% de blé de la distillerie Heaven hill provient de l’assemblage de quelques fûts de chêne neuf. Le seul wheat whiskey (blé) produit dans le monde. La distillerie est la seule a proposer tous les styles de whiskeys (straight bourbon, corn, rye et wheat).
Couleur : vieil or intense à reflets topaze.
Nez : discret et ferme à la fois. Légères notes de vernis puis la céréale, les pâtisseries et s’ouvre sur les fruits jaunes bien mûrs (prune, mirabelle).
Bouche : vive à l’attaque, puis ronde, pancakes, florale et végétale (menthe), noyau d’abricot (merci aux verres spéciaux de Monsieur Gaujal)
Finale : moyennement longue avec un équilibre plus sur le bois et le piment.
Une première curiosité qui n’a pas sembler vous émouvoir plus que cela, bien que notée 9/10 par Dave Broom dans Whisky Magasine. Le prix peut-être -67 euros- ou tout simplement son aspect doux et marqué de la céréale.

VAN WINKLE Family Reserve - 13 ans – 47,8%
Place au Rye, puisque ce whiskey est élaboré à partir de 52 % de seigle, 38% de maïs et 10% d’orge malté. Ce type de dram en voie de disparition est l’un des derniers témoignages de la distillerie Stilzel Weller fermée en 1992.
Couleur : ambrée à reflets rougeâtres.
Nez : riche, intense et puissant. Premier nez marqué par l’alcool qui évoque plus l’armagnac ou le rhum (raisin sec, vanille) que le whiskey. Il s’ouvre sur le vernis, le chocolat, la cannelle et l’orange.
Bouche : la puissance de l’alcool passée, elle se révèle ronde (vanille, cake au fruits, banane et pêche très mûres) avant d’être relevée par les épices et une pointe d’amertume.
Finale : longue et ferme, équilibrée et appétissante, le bois se fond dans la vanille le clou de girofle et la cannelle.
On se prendrait presque pour un cow-boy sirotant son verre dans un saloon. Le mélange de douceur et de fermeté font de ce rye un produit à boire simplement, pour lui-même.

MAC CARTHY'S – single malt – 42.5%
Produit à partir d’orge tourbée sur l’île d’Islay, ce single malt, vieilli en fût de sherry, a été affiné dans des fûts de chêne de l’Oregon.
Couleur : jaune à reflets topaze.
Nez : phénolique, céréales, notes pâtissières. Il est marqué par la tourbe, une fumée légère, la terre et des fausses notes de moisi et de caoutchouc.
Bouche : assez douce mais équilibrée, fruitée et herbe brûlée.
Finale : ferme, propre et un peu courte. Fraîcheur variétale, fumée et de l’iode. Toujours un peu de caoutchouc qui se mélange avec des épices.
Une autre curiosité puisqu’à ma connaissance c’est le seul whiskey tourbé qui provienne des Etats-Unis. Est-ce le profile Islay qui vous a charmé ? toujours est-il que ce dernier flacon a eu plus de succès. Son jeune âge (3 ans) aurait laissé penser à un peu plus de fraîcheur des arômes et il faudra voir si les années supplémentaires passées sous bois atténueront ce nez caoutchouteux.

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vendredi 13 février 2009

Soirée de 13 février 2009

LINKWOOD, 12 ans, embouteillage officiel, 43% vol
D'anciens documents d'accise indiquent que Peter Brown aurait commencé à distiller le whisky à Linkwood en 1824.
A sa mort en 1860, son fils William Brown prit les rennes de la distillerie pour une période d'une trentaine d'années au cours desquelles il réussit à bâtir une solide réputation pour la distillerie.

Dès l'origine, la distillerie Linkwood fut équipée d'alambics de grande taille. 
Entièrement rénovée en 1872, elle fut cotée en bourse en 1898 après que la famille Brown ait créé la société Linkwood-Glenlivet. 

A partir de 1902, Innes Cameron dirigea la distillerie jusqu'à sa mort en 1932.

Rachetée en 1936 par La D.C.L. (Distillers Company Ltd.), elle fut de nouveau rénovée en 1962 après avoir été fermé durant la seconde guerre mondiale et ensuite dirigée par Roderick Mackenzie qui exigea durant les 18 ans qu'il a passé à la tête de l'entreprise que rien ne soit changé, jusqu'aux toiles d'araignée qui devaient rester en place, de peur que cela n'affecte les arômes et le goût de son whisky.

Agrandie en 1971, elle tripla sa capacité de production. Malgré toutes ces transformations, la distillerie Linkwood a toujours su conserver son caractère traditionnel. 

Linkwood connut une courte période de fermeture entre 1985 et 1990. 

Pas plus de 1 à 2% de la production est vendue sous forme de single malt, le reste étant destiné aux blends de UDV, entre autres White Horse, Haig, Bell's et Dimple.
D’un caractère traditionnel, le single malt élaboré par Linkwood est considéré par les amateurs comme l’un des plus représentatif du Speyside.
Couleur : or pale
Nez : fermé à l’ouverture, peu expressif puis amende, noisette, fruit mûr, floral (miel) et beurré. Devient riche et huileux beaucoup plus complexe en deuxième dégustation.
Bouche : sensation de douceur, malté, vanille, floral, zeste d’orange et amende. Une piqûre salée équilibre bien le tout.
Finale : moyenne à longue, plaisante, épices du bois, noyau de cerise (sherry) et pleine de vigueur (plus sec que l’attaque)
Un whisky old school comme ils étaient décrits il y a une trentaine d’année. Certainement le plus complexe de la soirée malgré de premières impressions laissant sur notre fin. Un malt de caractère qui démontre toute la complexité du Speyside.

AMRUT, indian single malt, 46% vol
L’histoire de la distillerie Amrut est aussi vieille que l’histoire de l’indépendance de l’Inde elle-même.
Fondée en 1978, elle se situe à Bangalore, au centre de la partie sud du pays, dans le Jardin de l’Inde.
Située à 1000 mètres d’altitude, elle bénéficie d’un climat tempéré toute l’année.
Le whiskey est produit à partir d’orge malté indien cultivé au Pendjab et au Rajasthan. Les eaux de l’Himalaya coulent dans la rivière Sutlej et irriguent les terres.
La mythologie indienne nous dit que quand les dieux et les démons se sont affrontés en brassant l’océan avec la montagne sacrée Meru, une coupe d’or contenant l’élixir de vie a jailli. Cette phase s’appelle Amrut et a donné son nom à la distillerie.
Soigneusement distillé en petite quantité, il est vieilli en small batches (petits fûts) ayant contenu du bourbon et représente une goutte d’eau par rapport aux distilleries écossaises (5000 fûts pour 19 millions).
Nez : vanille, irish coffee, torréfaction, fruits jaunes assez mûrs. Certaines similitudes avec les whiskeys japonais.
Bouche : pèche, vanille, orange confite, beaucoup de rondeur pour ses 46% vol. Joli boisé, fruit rouge, poivre blanc et sensation pâtissière.
Finale : assez longue, sucrée / salée mais un peu marquée par le bois (amertume).
Difficilement identifiable à l’aveugle et comparé à certains malts du Speyside ou d’Irlande, cet Amrut ne laissera pas de souvenir extraordinaire à la plupart d’entre vous. Un peu facile pour certains, manquant de cachet pour d’autres, il faut quand même lui reconnaître d’être un single malt sans grand défaut, agréable et proposant quelque chose de différent.

ARDMORE, The Old Cask, Douglas Laig & Co Ltd, 50% vol
La distillerie a été fondée par William Teacher en 1897. 
La distillerie n'a pas changé de propriétaire au cours de son histoire, mais la société William Teacher & sons a été reprise par Allied Distillers, filiale de Allied Domecq. 

La distillerie Ardmore chauffe encore ses alambics, en forme d'oignons, au charbon, ce qui est très rare de nos jours.
Son single malt classique et équilibré fait preuve de plénitude et de douceur. Toujours très proche de la céréale, il possède une complexité florale et fruitée pleine de charme.
Le single malt Ardmore entre dans la composition de nombreux blends, en particulier le Teacher's Highland Cream.

La distillerie Ardmore est une des plus grandes et des plus modernes distilleries d'Ecosse, et produit annuellement plus de 3.000.000 de litres.

Jusqu'à la fin des années 1970, Ardmore produisait son propre malt. De nos jours, la distillerie s'approvisionne auprès de sociétés spécialisées.
La distillerie stocke environ 1000 tonnes d'orge maltée, et le “mash ton” d'un diamètre de 25 pieds permet de brasser 12 tonnes de malt à la fois.

La distillerie possède sa propre tonnellerie.
 Les 8 alambics ont chacun une capacité de 15.000 litres.

La distillerie se situe sur la bordure Est de la région Speyside, entre la rivière Bogie, la forêt de Clashindarroch et les premiers contreforts des monts Grampians.

Le malt d'Ardmore entre dans la composition du blend Teachers.
Couleur : jaune paille / vin blanc
Nez : Tout d’abord fermé, sec, terreux et austère. Il s’ouvre et devient droit, frais, menthe, anis,  herbe fraîche coupée, chlorophylle  et fumée froide.
Bouche : nerveux et frais pour 50% vol., joliment fruité (agrume), noix fraîche, épices (muscade, girofle et badiane) et finement fumé.
Finale : moyenne, cuir, tanins, noyau, végétal (menthe) et fumée / tourbée.
Pas d’une grande complexité mais droit et élégant, ce Speyside atypique conserve le caractère rustique des singles malts d’après guerre. Cette édition ravira les amateurs d’Islay et plaira aux amateurs de whiskies tourbés mais pas marin.

jeudi 15 janvier 2009

Soirée du 15 janvier 2009

WILD TURKEY, Cuvée Lafayette, 12 ans, 101 proof
Première bouteille un peu particulière en effet puisque ce Kentucky Straight Bourbon Whiskey est issu d’un embouteillage de 1992 exclusivement réservé au marché français. Autres faits marquants, son âge (12 ans) et son degré (50.5%). A l’époque il était  rare de boire des Bourbons aussi vieux et la moyenne d’âge se situait plutôt aux alentours de 6-8 ans.
Wild Turkey s’est fait une réputation en embouteillant des whiskies à un degré plus élevé que ses concurrents, ce qui les rend plus équilibrés en évitant de tomber dans la facilité des notes vanillées, boisées et quelque peu écœurants des Jim and Jack.
Couleur : acajou avec des reflets rouges
Nez : Tout d’abord une violente odeur de vernis, d’acétate puis cela s’ouvre sur le bois précieux, les épices, le pruneau, la réglisse et en finale la vanille.
Bouche : Surprise et étonnement, voilà ce qui est ressorti en premier lieu. L’attaque est fraîche, vive, sur les tanins du bois. Un côté floral (fleur mauve), épicé et poivré, le pruneau macéré. Le degré plus élevé apporte un bel équilibre.
Finale : Doucement chaleureuse, équilibrée et assez longue pour faire durer le plaisir de toute la complexité des arômes décrits. Après quelques minutes des notes de chocolat et de boite à cigare viennent prolonger ce magnifique Bourbon distillé en 1980.
Je vous savais un peu réticents à l’idée de déguster un Bourbon mais au final le pari est réussi puisque tout le monde a semblé ravi de partager un moment avec ce dindon sauvage.

ARDBERG « BLASDA », Islay, 40%
  Ardberg se situe au sud de l’île d’Islay près des autres distilleries de Kildalton (Lagavulin et Laphroaig).
Le style des malts de Kildalton, du nom d’une croix celtique située à proximité de ces 3 distilleries, a toujours été plus organique que les autres de l’île ; en effet cette partie de la côte abrite quelques uns des plus impressionnants monstres tourbés qu’il m’ait été donné de déguster.
La date officielle de construction de Ardberg est 1815 (famille Mac Dougall) mais il est certain qu’elle est plus ancienne que cela car l’emplacement de la distillerie était au XVIII ème un excellent repaire pour les distillateurs clandestins.
En 1886, un tiers des habitants de la ville travaillait pour la distillerie et la production était de 300000 gallons U.S soit 1134000 litres. Malheureusement, Ardberg ferma de 1983 à 1989 mais ce n’est pas ceci le plus grave puisqu’elle passa ensuite de main en main jusqu’à aujourd’hui pour nous donner ses nouveaux embouteillages.
Non, le plus regrettable c’est qu’à partir de 1989 le malt utilisé par Ardberg est produit par la malterie de Port Ellen et ne possède plus ce caractère extrêmement fumé. Ce style particulier d’Ardberg était dû à l’absence de ventilateur dans le toit en forme de pagode situé au dessus du kiln.
Il semblerait que les nouveaux propriétaires aient renoués avec cette tradition chère à Ardberg, l’élaboration de produit très tourbé. La totalité de la production est destinée à la vente sous forme de single malt et le whisky d’Ardberg n’entre donc pas dans la composition de blend à l’exception peut-être du Black Bottle qui prétend contenir du whisky de chacune des 7 distilleries en activité d’Islay.
Couleur : Or pâle, vin blanc.
Nez : Frais, doux et chose curieuse les premiers arômes sentis sont la tourbe fumée, la suie et les cendres. Ensuite les agrumes, la pomme verte, les fleurs et une pointe iodée. Tous ceux qui s’attendaient à un Ardberg virtuellement non tourbé seront déçus.
Bouche : Une attaque fraîche, soyeuse, assez légère mais pas faible. Un peu de tourbe légèrement épicée et toujours ces notes d’agrumes et de pomme. Dommage pour les amateurs de sensations fortes que le milieu de bouche soit eu peu « mou ».
Finale : Courte à moyenne avec un retour de la tourbe, des effluves fruitées et océanes.
Bien que faiblement marqué pour un Islay, de surcroît un Ardberg, ce whisky est tourbé et il est très bon. Il a le mérite de faire découvrir l’île sous un jour plus « gentle » mais aurait mérité d’être embouteillé à 43 ou 46% afin de paraître un peu moins simple en bouche.

jeudi 15 mai 2008

Soirée du 15 mai 2008: Caol Ila

La distillerie Caol Ila fut construite par Hector Henderson en 1846.
Henderson était à l'époque propriétaire de Littlemill, dans les Lowlands.
Avant la création de la distillerie, l'emplacement était utilisé pour le lavage du minerai de plomb.
Proche de Port Askaig au Nord-Est de l’île, elle est assez isolée et elle tirerait son nom ( Caol Ila = sound of Islay en gaélique) de sa situation géographique le long de la côte entre Islay et Jura.
En 1863, Hector Henderson vendit sa distillerie à la société Bulloch Lade, propriétaire de la distillerie Loch Catrine à Glasgow.
C'est à cette époque qu'une jetée a été créée pour affronter les marées importantes à cet endroit et à accueillir les bateaux amenant le charbon et l'orge à la distillerie, et repartant avec les fûts de whisky.
Elle fut rachetée en 1927 par la D.C.L. (Distillers Company Ltd.) et comme la plupart des distilleries, Caol Ila fut fermée durant les années de guerre. On entreprit sa reconstruction en 1974. La nouvelle et très fonctionnelle distillerie tripla dans le même temps sa capacité de production et choisit de se fournir en malt à Port Ellen. Les amateurs de longues dates vous diront que ce fut un changement de style très important ; on passa en effet d’un whisky puissant et lourd à un produit plus léger et plus fin.
Ce n’est qu’en 1989 que le 1er semi-officiel embouteillage eu lieu dans la gamme Fauna & Flora.
La distillerie Clynelish à Brora est la réplique exacte de Caol Ila.
La majeure partie du malt produit à Caol Ila (90 %) est destiné aux blends, entre autres Bell's, White Horse, Scottish Leader, Johnnie Walker et Black Bottle.
La distillerie est la plus grande de l'Ile d'Islay, et sa production est d'environ 3.000.000 de litres par an. Les alambics ont une capacité de 20.000 litres pour les wash stills et de 14.000 litres pour les spirit stills.
Proche de l’orge maltée fumée, Caol Ila se révèle marin, végétal, huileux et tourbé. Quelque soit la version, on trouve toujours un bel équilibre sucré/salé et un caractère expressif de la tourbe et de la fumée. Les alambics de grande taille et en forme d’oignon expliquent en grande partie le caractère plutôt léger et très fin de ce single malt.

CAOL ILA 2000 - MURRAY MAC DAVID - 46% vol
Ce single non filtré à froid résulte de l'affinage du plus fumé des whiskies d'Islay dans des fûts issus du Ridge Vineyard (Californie) ayant servi au vieillissement de cuvées à base de Zinfandel.
Couleur : or à reflets rose saumon.
Nez : original. Marqué par l'influence du fût, il exprime le caractère vineux et des notes de raisin de Corinthe. Il évolue ensuite sur des arômes de tourbe et une sensation d'onctuosité mariée à une légère pointe d'acidité. Il se termine sur les épices (camphre).
Bouche : ronde. Marquée par la douceur et l'onctuosité, elle se prolonge sur des arômes fruités (griottes, fruits à l'eau-de-vide) pour ensuite développer des arômes fumés, terreux (gentiane).
Finale : la rétro-olfaction rappelle le caractère vineux et les arômes de raisin de Corinthe sur fond de notes réglissées et de goudron. Un premier échantillon qui a surpris premièrement par sa couleur puis par ce coté assez doux pour un malt d’Islay.

CAOL ILA 1996 – SIGNATORY VINTAGE – 46% vol
Ce single malt affiné dans un fût de type Hogshead est un nouveau venu dans la gamme The Un-Chillfiltered de Signatory Vintage. D'une longueur impressionnante, il n'en finit pas d'évoluer dans le verre.
Couleur : jaune paille.
Nez : riche, onctueux. La tourbe se dissimule derrière des notes de poivre et de racine de gentiane. La poire mûre et les agrumes apportent ensuite moelleux et douceur avant que la fumée et la cendre ne dynamisent l'ensemble. Il se dégage du nez une agréable sensation d'équilibre et de fraîcheur.
Bouche : ferme, vive. Le poivre est toujours très présent, il constitue le lien entre le nez et la bouche. Celle-ci évolue sur de subtiles notes de pivoine et de rose avant que l'iode, le sel et la fumée ne fassent une entrée en force.
Finale : longue, précise. Tapissée d'une fine réglisse, elle révèle le foin coupé et le zest d'orange. La fumée et la suie accompagnent ensuite des notes de menthe fraîche et de verveine. Elle n'en finit pas de s'épanouir sur les fruits mûrs.
Un style un peu plus affirmé, on commence à retrouver la spécificité Islay avec plus de fermeté, un coté moins « acidulé » et une précision organoleptique rafraîchissante.

CAOL ILA - 18 ans – 43% vol
La fougue de Caol Ila est ici tempérée par un vieillissement prolongé en fûts de bourbon qui procure une sensation de grande délicatesse.
Couleur : jaune or vif.
Nez : complexe et subtil, il dévoile des notes de tourbe, d'iode (poisson fumé), d'épices (poivre, girofle), d'agrumes (citron, clémentine) et de marmelade ou confiture de prune.
Bouche : à la fois élégante et gourmande, elle est marquée par de douces notes de sucre d'orge et d'amande laiteuse évoquant la céréale. Elle se développe sur la tourbe sèche, le fruit, les épices (poivre), la réglisse et les fleurs.
Finale : longue et onctueuse, elle évolue avec fermeté et précision sur l'orge maltée fumée. Pointe d’amertume, légèrement boisé. L'ensemble fait preuve d'une belle d'harmonie.
Nous ne pouvions pas évoquer Caol Ila sans déguster un embouteillage officiel de la distillerie. Plus pointu que le 12 ans et beaucoup moins violent que le brut de fût, ce 18 ans fait partie des bouteilles à avoir dans son bar pour les soirées d’hiver seul ou entre connaisseurs. Harmonie, si je ne devais retenir qu’un terme pour ce dernier Dram, se serait celui-ci.

Encore une belle soirée qui s’est prolongée avec les Roméo et Juliette qu’Arnaud nous a gentiment incité à déguster bien qu’il ne soit pas parmi nous. Il semblerait que le second malt soit celui qui donne le meilleur accord. Je rassure les absents, nous n’avons pas fini les bouteilles et comme d’habitude vous êtes les bienvenus au magasin pour rattraper votre retard.
Cette soirée aura permis l’arrivée d’une nouvelle membre, bienvenue Florence, amatrice de whisky bien sûr mais aussi de cigares et nous ne désespérons pas de voir Yves nous rejoindre car nous aurons besoin d’un photographe officiel pour le club.

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